Tout en jouant, vous avez sûrement eu l’idée de faire votre propre jeu.
Ce document regroupe les informations utiles permettant de prendre une décision afin que le démarrage et la réalisation de votre nouveau projet soient les meilleurs possible.
Ce dossier n'est pas écrit que pour les débutants. C'est un guide complet pour mener à bien n'importe quel projet de jeu éducatif et rappeler les notions et outils de base permettant de mener votre projet à bien.
Les jeux vidéo ont toujours été un acteur important dans le monde du numérique. Peu de temps après la conception des premiers ordinateurs, les jeux ont très vite vu le jour. Maintenant, le marché de ce loisir dépasse celui du grand écran.
Depuis les années 2000, on entend souvent parler de « jeu sérieux » ou « serious game » en anglais (car ça fait plus cool).
On préfèrera dans ce livre parler de « jeux éducatifs » ou « jeux pédagogiques ».
Les jeux pédagogiques existent depuis l’antiquité, en effet le pédagogue pour intéresser ses élèves doit toujours mettre en forme son savoir sous la forme d’activités pour qu’ils puissent être digérés facilement par son auditoire.
Les jeux pédagogiques s’utilisent depuis bien longtemps dans les écoles. La méthode Montessori peut s’apparenter par exemple à de multiples jeux d’apprentissage avec une grande liberté d’action.
Dans cet ouvrage nous allons nous intéresser plus particulièrement à la forme numérique ou multimédia. Là aussi il ne s’agit pas d’une nouveauté, par exemple les orthophonistes utilisent le numérique depuis le début des années 90. Le concept est arrivé doucement, mais surement dans les entreprises, le marketing a repris le concept pour nous vendre des jeux sérieux qui sont en fait une réutilisation des méthodes utilisées depuis bien longtemps.
La vocation d’un jeu pédagogique est donc de rendre attrayante la dimension sérieuse par une forme, une interaction originale, des règles et éventuellement des objectifs ludiques.
2 Les différents types de projets de jeu éducatif
Les Minis Jeux
Les mini jeux sont les plus simples à réaliser. À partir de règles simples, il faut recomposer des bonnes réponses dans un contexte de jeu avec du challenge.
La rejouabilité est proportionnellement à la base de question rattachée aux jeux en questions.
Le projet scénario/jeux dissocié
Dans cette approche le scénario et le jeu sont deux choses différentes.
Le jeu sera alterné entre une phase de scénario (vidéo, bd) puis d’une phase de jeux (action).
La plupart des jeux utilisent ce procédé.
La simulation
Dans cette approche le scénario est quasi absent et le jeu simule le comportement d’une organisation ou d’un environnement de travail.
Le jeu est vivant et l’on peut interagir avec.
Exemple : simulation d’un hôpital, simulation de soudure
La simulation est très répandue dans les jeux éducatifs et la rejouabilité est quasi infinie
Les Jeux de rôles
Le jeu de rôle permet d’avoir un scénario avec dialogue et aventure qui se déroule selon les actions du joueur. C’est un modèle qui donne une agréable sensation de liberté.
Cependant la création de tels jeux peut prendre beaucoup de temps sous la forme numérique.
3 Écrire un scénario
Pour un jeu pédagogique un scénario n’est pas obligatoire, en effet un jeu éducatif peut très bien être un cours dans lequel on intègre des éléments ludiques sans rechercher à construire un scénario à la Steven Spielberg.
Toutefois un scénario peut s’avérer utile dans certains :
Pour aborder des sujets lourds ou difficiles.
Pour créer une dépendance grâce à l’astuce « Accroche de fin de scène »
Concept de linéarité et d’ouverture d'un scénario
Linéarité : Le scénario prévoit de manière globale la manière dont va se dérouler l'évolution (le scénario décrit une trame).
Non-linéarité (ou ouverture) : Le scénario prévoit une évolution, mais lui laisse une certaine liberté. La « non-linéarité » n'est pas forcément souhaitable. Plus précisément, elle n'est pas forcément recommandée sur tous les projets. La « non-linéarité » si elle est gérée avec talent et attention, peut mener à des évolutions plus riches que la linéarité.
La linéarité, de son côté, en prévoyant les différentes étapes de l'évolution à l'avance peut permettre de mettre en place des éléments plus intenses et cohérents, car longuement réfléchis. Un scénario complètement non linéaire n'est pas plus souhaitable qu'un scénario complètement linéaire (ce serait une histoire écrite à l'avance), il y a donc une certaine dose de non-linéarité à mettre dans chaque scénario, un équilibre.
Les personnages
Les personnages sauveurs ou héros
C’est souvent le personnage principal (le joueur ou l’apprenant) il représente le héros qui est porteur d'un désir et porté par son désir, il accomplit des actions, entreprend éventuellement une quête.
Les objets/personnages associés
Un animal qui accompagne, un accessoire concrétisant une qualité morale, signifiant un statut, à la fois attribut et signe de reconnaissance du personnage.
Les personnages méchants
Un méchant est un personnage, majoritairement antagoniste, incarnant le Mal. Il apparaît généralement dans la fiction et la littérature et s'oppose en général au Héro, appelé par opposition, le « gentil ».
Lorsque dans une œuvre la division des personnages se fait de manière assez nette entre les « gentils » et les méchants, il s'agit d'une acception manichéenne.
Les méchants sont facultatifs dans un scénario de jeu on peut jouer sur un objectif commun à remplir avec son personnage associé.
De plus dans certaines thématiques l’introduction d’un méchant peut être mal interprétée et infantilisante.
Les dialogues des personnages
De la même manière qu’un scénario, un dialogue peut-être linéaire ou non linéaire.
En utilisant les dialogues interactifs, vous pouvez vraiment donner l’illusion que les personnages sont en vie. Car vous choisissez les questions et le déroulement du dialogue.